Pancréatite chronique

La pancrĂ©atite chronique est une inflammation chronique du pancrĂ©as qui, du fait de la dĂ©tĂ©rioration progressive du pancrĂ©as, entraĂźne une perte lente mais continue des fonctions de la glande. Ceci entraĂźne, d’une part, une perte des enzymes digestives importantes avec apparition de diarrhĂ©es chroniques nausĂ©abondes et une perte de poids chronique due Ă  la nourriture insuffisante. La perte des ilots de Langerhals, qui s’accompagne des troubles correspondants du mĂ©tabolisme glycĂ©mique et d’une augmentation de la glycĂ©mie, est tout aussi grave.

Dans les pays occidentaux, la consommation chronique d’alcool est la cause la plus frĂ©quente d’une pancrĂ©atite chronique et responsable de 80 % de toutes les pathologies. Dans 15 % environ des cas, on ne rĂ©ussira pas Ă  trouver une cause. En outre, il existe de nombreuses causes rares Ă  la pancrĂ©atite chronique : Les anomalies gĂ©nĂ©tiques, une constitution erronĂ©e des canaux pancrĂ©atiques (pancrĂ©as divisum), les mĂ©dicaments, les troubles mĂ©taboliques comme l’hyperparathyroĂŻdie ou les maladies auto-immunes.

SymptĂŽmes

La pancrĂ©atite chronique se caractĂ©rise par des douleurs Ă  l’Ă©pigastre qui surviennent pratiquement toujours au cours de la maladie, irradient souvent dans le dos, sous forme de ceinture, et dont l’origine n’est pas expliquĂ©e avec prĂ©cision jusqu’Ă  aujourd’hui. Ces douleurs ne rĂ©pondant, en partie, pratiquement pas aux antidouleurs, la qualitĂ© de vie des patients touchĂ©s est trĂšs limitĂ©e en plus de la perte des fonctions du pancrĂ©as.

La maladie ne prĂ©sente pas toujours le tableau complet des symptĂŽmes et n’est dĂ©tectĂ©e dans certains cas que grĂące aux complications ou aux consĂ©quences avancĂ©es de la maladie.

Diagnostic

Le diagnostic est posĂ© aprĂšs une enquĂȘte minutieuse des antĂ©cĂ©dents incluant des questions sur la consommation d’alcool et un examen corporel minutieux. Si la suspicion de pancrĂ©atite chronique se confirme, on procĂšde le plus souvent Ă  un scanner (CT) qui donne des informations sur les signes d’inflammation chronique (modifications de la forme, calcifications et Ă©largissement des canaux). Selon la problĂ©matique, on pratique en plus une IRM ou une cholangio-pancrĂ©atographie rĂ©trograde endoscopique (CPRE), rare aujourd’hui.

Outre l’examen morphologique, il est important de mesurer les valeurs pancrĂ©atiques et inflammatoires dans le sang. De mĂȘme, on Ă©tudie l’ampleur du dĂ©ficit fonctionnel par rapport tant Ă  la digestion (fonction exocrine) qu’Ă  la rĂ©gulation de la glycĂ©mie. Nous disposons aujourd’hui de tests Ă  mĂȘme de mesurer l’activitĂ© enzymatique dans les selles et d’analyser plus prĂ©cisĂ©ment la rĂ©gulation de la glycĂ©mie et les rĂ©serves de la production d’insuline (test de tolĂ©rance au glucose, dĂ©termination de l’HbA1c, mesure du peptide C).

Traitements

Die Therapie umfasst einerseits die Beseitigung der Ursache, die Verminderung der Krankheitssymptome und den Ausgleich (Substitution) des exo- und endokrinen Funktionsausfalls. Wenn immer möglich sollte auf weiteren Alkoholkonsum verzichtet und das Rauchen eingestellt werden, da auch Nikotin als Risikofaktor fĂŒr eine Pankreatitis gilt.

Le traitement englobe d’une part l’Ă©limination de la cause, la rĂ©duction des symptĂŽmes pathologiques et la compensation (substitution) de la dĂ©faillance des fonctions exocrine et endocrine. Dans la mesure du possible, il est recommandĂ© d’arrĂȘter la consommation d’alcool et la cigarette, car la nicotine est considĂ©rĂ©e comme un facteur de risque pour une pancrĂ©atite.

Pour les patients, ce sont le plus souvent les douleurs Ă  l’Ă©pigastre, en partie pratiquement insupportables, ainsi que la perte de poids continue qui sont au premier plan. Deux approches de traitement sont recommandĂ©es :

  • Un traitement mĂ©dicamenteux en associant diffĂ©rents antidouleurs (p. ex. Panadol ou Novalgine) et des opiacĂ©s.
  • La prise de plusieurs petits repas mais riches en hydrates de carbone, idĂ©alement avec en plus une grande portion d’acides gras Ă  chaĂźne moyenne (graisses TCM).

La perte de la fonction exocrine peut ĂȘtre compensĂ©e par une substitution enzymatique. Il est recommandĂ© de prendre en plus une prĂ©paration polyvitaminĂ©e. Pour traiter la perte de la fonction endocrine, il faudra administrer, le cas Ă©chĂ©ant, de l’insuline pour normaliser la glycĂ©mie sanguine.

Si le canal pancrĂ©atique est rĂ©trĂ©ci ou bloquĂ©, p. ex. par des calculs, ces rĂ©trĂ©cissements peuvent ĂȘtre Ă©largis, aujourd’hui, Ă  l’aide d’une mĂ©thode par voie endoscopie avec un ballon. Les calculs sont soit enlevĂ©s par voie endoscopique soit pulvĂ©risĂ©s. De plus, le canal pancrĂ©atique peut ĂȘtre Ă©tayĂ© par une endoprothĂšse plastique. De mĂȘme, des pseudokystes peuvent ĂȘtre drainĂ©s par voie endoscopique dans les cas appropriĂ©s. Les possibilitĂ©s offertes par l’endoscopie permettent de poser plus strictement l’indication d’opĂ©ration.

Si l’endoscopie ne permet pas de supprimer l’obstacle dans le canal pancrĂ©atique, l’opĂ©ration par drainage est indiquĂ©e. On relie alors le canal pancrĂ©atique avec une anse de l’intestin grĂȘle pour dĂ©charger le rĂ©trĂ©cissement au niveau fonctionnel.

Si la pancrĂ©atite chronique entraĂźne un rĂ©trĂ©cissement de l’abouchement du principal canal cholĂ©doque, il est possible d’Ă©tablir une liaison du canal cholĂ©doque dans l’intestin grĂȘle par voie chirurgicale afin de contourner le rĂ©trĂ©cissement.

Il est Ă©galement possible de drainer de cette maniĂšre un gros pseudokyste, en particulier lorsqu’un traitement par voie endoscopique a Ă©tĂ© un Ă©chec. Une rĂ©section partielle du pancrĂ©as n’est rĂ©alisĂ©e qu’en prĂ©sence de diffĂ©rentes complications ou de douleurs chroniques.

Si la tĂȘte du pancrĂ©as grossit Ă  cause de l’inflammation chronique avec rĂ©trĂ©cissement des voies biliaires ou du canal pancrĂ©atique et d’Ă©tats douloureux non maĂźtrisables, l’ablation de la tĂȘte du pancrĂ©as avec maintien du duodĂ©num doit ĂȘtre envisagĂ©e en tant qu’indication idĂ©ale.

A l’inverse, dans la pancrĂ©atite chronique, l’ablation de la partie postĂ©rieure du pancrĂ©as ne peut ĂȘtre envisagĂ©e comme indication que dans de trĂšs rares cas.

De mĂȘme, dans la mesure du possible, il est recommandĂ© de ne pas rĂ©sĂ©quer entiĂšrement le pancrĂ©as car les dĂ©ficits fonctionnels limiteraient Ă©normĂ©ment la qualitĂ© de vie des patients et un risque d’hypoglycĂ©mies sĂ©vĂšres, en partie mortelles, existe. Alors que le drainage d’un pseudokyste peut ĂȘtre effectuĂ© avec la technique « par le trou de la serrure » (voie laparoscopique), l’opĂ©ration de la tĂȘte du pancrĂ©as est encore du domaine de la chirurgie Ă  ciel ouvert par incision du ventre. AprĂšs une rĂ©section partielle du pancrĂ©as, il faut contrĂŽler la digestion et la glycĂ©mie environ tous les trois mois pour pouvoir adapter la substitution enzymatique ou ajuster les besoins en insuline.