Opérations de la peau et du tissu sous-cutané
Les opĂ©rations de la peau et du tissu sous-cutanĂ© concernent le plus souvent des petites tumeurs dans la majoritĂ© des cas bĂ©nignes. Il s’agit souvent de lipomes (tumeurs composĂ©es de graisse) pouvant mesurer de quelques millimètres Ă plus de 20 centimètres. Un autre motif frĂ©quent d’intervention au niveau de la peau et du tissu sous-cutanĂ© est les athĂ©romes (kystes sĂ©bacĂ©s). Mais on trouve Ă©galement des maladies de peau malignes comme le cancer blanc de la peau (basaliome), le cancer noir de la peau (mĂ©lanome) ainsi que les modifications inflammatoires telles que les abcès (amas de pus).
Toutes les modifications de la peau et du tissu graisseux sous-cutanĂ© devant ĂŞtre enlevĂ©es, sont d’abord Ă©valuĂ©es en consultation. Si le dossier de la personne concernĂ©e indique dĂ©jĂ que l’excision est possible sous anesthĂ©sie locale, nous prĂ©voyons dĂ©jĂ le temps nĂ©cessaire lors de la première consultation. L’avantage pour les patient(e)s est qu’ils n’ont pas Ă attendre.
Selon la localisation et la taille de la lĂ©sion, l’exĂ©rèse est souvent possible sous anesthĂ©sie locale. La rĂ©gion concernĂ©e est excisĂ©e de façon fusiforme pour que la peau puisse ĂŞtre refermĂ©e ensuite directement. Mais, en cas d’inflammation une suture immĂ©diate (primaire) n’est souvent pas possible, sinon l’inflammation reprendrait. Dans de tels cas, un traitement des plaies dit Ă ciel ouvert est nĂ©cessaire. La cicatrisation est alors secondaire. Selon la taille de la plaie, cela peut durer quelques jours Ă quatre semaines. Nous utilisons souvent, dans ce cas, la thĂ©rapie dite par pression nĂ©gative. Un système Ă pression nĂ©gative fermĂ© (pansement VAC) permet de raccourcir nettement le temps de cicatrisation. Bien que cette mĂ©thode soit techniquement plus complexe, l’avantage pour les personnes traitĂ©es est Ă©vident. C’est aussi la raison pour laquelle le coĂ»t du traitement est entièrement pris en charge par la caisse maladie.
En cas de suspicion de lĂ©sion maligne de la peau, l’exĂ©rèse est pratiquĂ©e Ă une distance de sĂ©curitĂ©. La prĂ©paration excisĂ©e est envoyĂ©e ensuite pour un examen histologique.
Varices
Les varices sont des anĂ©vrismes du système veineux superficiel. Elles apparaissent surtout au niveau des jambes. Le sang humain part du coeur et est distribuĂ© dans le corps par l’intermĂ©diaire des artères. Le reflux se dĂ©roule de façon plus ou moins passive via le système veineux dotĂ© de clapets. Dans les varices, ces clapets sont dĂ©fectueux, EmpĂŞchant ainsi le retour complet du sang du système veineux superficiel dans le système veineux profond. En consĂ©quence de quoi, la pression augmente dans les veines qui forment alors des anĂ©vrismes. Les veines superficielles se trouvant directement sous la peau, elles sont visibles. En soi, les varices sont une pathologie bĂ©nigne. NĂ©anmoins, elles peuvent ĂŞtre gĂŞnantes pour les personnes concernĂ©es.
Les symptĂ´mes typiques apparaissant surtout le soir sont des jambes gonflĂ©es, une sensation de lourdeur, de tension et des dĂ©mangeaisons. De plus, des inflammations veineuses superficielles (thrombophlĂ©bite) peuvent se former. Si ce phĂ©nomène dure depuis plusieurs annĂ©es, la pression accrue directement sous la peau peut provoquer ce qu’on appelle des ulcĂ©rations (jambes ouvertes). Celles-ci ne peuvent ĂŞtre rĂ©sorbĂ©es qu’avec des mesures techniques fastidieuses et s’accompagnent le plus souvent, pour le patient, d’une expĂ©rience de la maladie très longue.
Diagnostic
Les varices sont faciles Ă repĂ©rer puisqu’elles sont visibles. Toutefois, il est dĂ©terminant de diffĂ©rencier clairement les tronçons de veine qui sont rĂ©ellement dĂ©fectueux et ceux qui peuvent Ă©ventuellement ĂŞtre conservĂ©s. De plus, il faut dĂ©montrer avec certitude que le système veineux profond est complètement intact dans la jambe concernĂ©e. Si ce n’Ă©tait pas le cas et si on opère quand mĂŞme, le retour du sang depuis la jambe concernĂ©e pourrait ĂŞtre, le cas Ă©chĂ©ant, Ă©normĂ©ment perturbĂ©.
Par consĂ©quent, pour poser un diagnostic juste, il est aujourd’hui usuel de pratiquer une angiographie avant l’opĂ©ration des varices. Nous ne faisons pas cet examen nous-mĂŞmes, mais envoyons la patiente/le patient chez un spĂ©cialiste du système veineux (angiologue). Une fois l’examen terminĂ©, nous dĂ©cidons, avec les patients, quel type de traitement est possible.
Traitement
En fonction du bilan clinique et de l’Ă©chographie, nous dĂ©cidons en consultation, avec la patiente ou le patient, si un traitement endoluminal au laser ou une opĂ©ration classique des varices est nĂ©cessaire.
Traitement endoluminal :
Dans le cadre du traitement endoluminal, le tronçon de veine infĂ©rieur est ouvert sous contrĂ´le Ă©chographique et une fine sonde est introduite dans la veine sous anesthĂ©sie locale. Puis, la veine est fortement chauffĂ©e avec un laser, si possible, depuis l’intĂ©rieur, sur toute sa longueur, Ă nouveau sous contrĂ´le, Ă©chographique pour que la veine se rĂ©tracte et ne soit plus disponible pour le retour du sang. Le flux de sang est dĂ©viĂ© automatiquement au travers d’autres veines. Selon l’ampleur des veines Ă traiter, l’intervention peut prendre 30 Ă 90 minutes. Elle peut ĂŞtre rĂ©alisĂ©e sans problème en ambulatoire.
Opération classique des varices :
On cherche le confluent du système veineux superficiel et du système veineux profond au niveau de l’aine ou du creux poplitĂ© (selon le système veineux touchĂ©). On dĂ©croche les veines superficielles directement au dĂ©part du système profond au moyen de ligatures internes. On introduit ensuite un fil mince dans la veine et on le pousse vers le bas en direction de la jambe. On fixe le fil Ă la veine. Il est alors possible de tirer la veine hors de la jambe du haut vers le bas sur toute sa longueur. Si une seule jambe est touchĂ©e, cette intervention peut ĂŞtre Ă©galement pratiquĂ©e en ambulatoire. Une opĂ©ration sur les deux jambes est pratiquĂ©e en hospitalisation.
Dans ces deux traitements, il est indispensable de porter ensuite des bas de contention pendant au moins six semaines. Les chances de réussite de ces deux traitements sont identiques. Un traitement individuel peut, par conséquent, être tout à fait adapté aux données anatomiques et aux souhaits des patients.
Nous revoyons les personnes opĂ©rĂ©es en consultation au bout de six semaines. Suivant l’Ă©volution, le traitement dit de compression avec des bas de contention peut ĂŞtre arrĂŞtĂ©.
Inflammations d’une bourse sĂ©reuse (bursite)
Les bourses séreuses sont présentes sur pratiquement toutes les articulations du corps. Des inflammations peuvent survenir en particulier sur les articulations très exposées comme les coudes ou les genoux, suite à des blessures superficielles et aux bactéries qui entrent. De plus, une irritation mécanique chronique peut apparaître lorsque les articulations sont soumises à une sollicitation extrêmement mécanique (p. ex. travail fréquent en position agenouillée ou appuyé sur les coudes).
SymptĂ´mes
Au dĂ©but les symptĂ´mes sont souvent non spĂ©cifiques : Les premiers symptĂ´mes peuvent ĂŞtre une sensation de pression chronique ou un lĂ©ger Ă©tirement. Pendant la phase suivante, des douleurs Ă la pression importantes et un gonflement palpable apparaissent. De plus, on observe souvent un Ă©chauffement et un rougissement de l’articulation concernĂ©e.
Diagnostic
Le plus souvent, l’examen clinique permet d’Ă©tablir un diagnostic certain. Parfois, une Ă©chographie ou une radiographie de l’articulation concernĂ©e peut ĂŞtre utile.
Traitement
On distingue le traitement conservateur et le traitement opératoire.
Traitement conservateur :
Le traitement conservateur ne rĂ©ussit qu’au dĂ©but. Il se caractĂ©rise par une mise au repos de l’articulation. De plus, on administre des antidouleurs et on refroidit localement. Suivant la gravitĂ©, on peut aussi prescrire des antibiotiques.
Traitement opératoire :
Si le traitement conservateur ne rĂ©ussit pas, il faut opĂ©rer. Lors de cette opĂ©ration, on essaie en premier lieu de drainer l’inflammation le plus souvent purulente. En cas d’inflammation aiguĂ«, il est pratiquement impossible de faire la diffĂ©rence entre la bourse sĂ©reuse et la peau. C’est la raison pour laquelle on n’enlève pas, si possible, la bourse sĂ©reuse mais on l’ouvre seulement. Ensuite, on fait diminuer la rĂ©action inflammatoire en mettant l’articulation au repos et, en parallèle, en administrant des antibiotiques. Le plus souvent, l’ablation complète de la bourse sĂ©reuse est nĂ©cessaire dans le cadre d’une deuxième opĂ©ration.
VĂ©sicule biliaire
La vĂ©sicule biliaire est responsable de l’accumulation de la bile inutilisĂ©e pour la digestion. La bile est sĂ©crĂ©tĂ©e par le foie et chassĂ©e vers le duodĂ©num par les voies biliaires suite Ă des stimuli hormonaux dĂ©clenchĂ©s par l’absorption de nourriture. La bile qui n’est pas utilisĂ©e pour la digestion peut ĂŞtre stockĂ©e dans la vĂ©sicule biliaire. Des composants de la bile peuvent se dĂ©poser et s’agglomĂ©rer pendant plusieurs annĂ©es. De très petits corps solides (concrĂ©tions), qui, Ă©ventuellement, ne cessent de grossir, se forment et deviennent alors de vĂ©ritables « cailloux ».
Statistiquement, environ 15 Ă 20 % des ĂŞtres humains ont des calculs biliaires. Mais ce n’est que chez la moitiĂ© des personnes concernĂ©es que des symptĂ´mes apparaissent au cours de leur vie.
Les coliques hĂ©patiques surviennent lorsque de très petites concrĂ©tions migrent de la bile vers les voies biliaires oĂą elles entraĂ®nent un blocage de l’Ă©coulement. Les voies biliaires Ă©tant des tuyaux musculaires, elles peuvent se contracter de façon spasmodique, ce qui se traduit par une lithiase biliaire.
Si, en mĂŞme temps, une rĂ©action inflammatoire provoquĂ©e par la remontĂ©e de bactĂ©ries de l’intestin apparaĂ®t, nous parlons d’une inflammation de la vĂ©sicule biliaire.
SymptĂ´mes
Des douleurs sourdes Ă spasmodiques surviennent souvent dans la rĂ©gion de l’Ă©pigastre du cĂ´tĂ© droit. Les douleurs peuvent cependant irradier Ă©galement jusque dans l’Ă©paule droite ou le cĂ´tĂ© droit du dos. Elles sont souvent accompagnĂ©es d’une sensation de rĂ©plĂ©tion, de nausĂ©es et en partie de vomissements. En cas d’inflammation importante, il peut y avoir encore de la fièvre, de l’abattement et une sensation de malaise intense. Le niveau maximum est ce que le langage familier appelle l’empoisonnement du sang.
L’examen clinique rĂ©vèle une zone très sensible Ă la douleur surtout Ă droite, sous l’arc costal. Le diagnostic est confirmĂ© le plus souvent par une Ă©chographie ou un scanner.
Traitement
En prĂ©sence d’une inflammation de la vĂ©sicule biliaire accompagnĂ©e de calculs (cholĂ©cystite lithiasique) le traitement de choix est l’ablation chirurgicale de la vĂ©sicule biliaire. Le cas Ă©chĂ©ant, une antibiothĂ©rapie sera mise en place avant l’opĂ©ration. Si les rĂ©sultats de l’analyse biologique de mĂŞme que l’Ă©chographie indiquent qu’une petite concrĂ©tion pourrait avoir obstruĂ© complètement le conduit cholĂ©doque, il faut l’enlever avant l’opĂ©ration. On y parvient Ă l’aide d’une endoscopie gastro-intestinale qui permet de visualiser les voies biliaires (CPRE). Lorsque le conduit cholĂ©doque est dĂ©gagĂ© et l’Ă©coulement rĂ©tabli, le cas Ă©chĂ©ant il n’est pas nĂ©cessaire d’opĂ©rer en urgence. Dans tous les cas, nous recommandons cependant d’enlever la vĂ©sicule biliaire au cours des six Ă huit semaines suivantes.
Opération
Chez la plupart des patients il est possible d’enlever la vĂ©sicule biliaire avec la mĂ©thode dite « par le trou de la serrure (laparoscopie). On introduit une camĂ©ra dans la cavitĂ© abdominale par une incision d’environ deux centimètres pratiquĂ©e près du nombril. Ensuite, on procède Ă deux Ă quatre autres petites incisions pour faire passer les instruments dans la cavitĂ© abdominale. On peut alors dĂ©gager entièrement la vĂ©sicule biliaire de l’adhĂ©rence avec le foie sous contrĂ´le visuel sur un moniteur et visualiser les voies biliaires. Ensuite – lorsque l’anatomie est visible avec certitude – la vĂ©sicule est clipsĂ©e et enlevĂ©e en totalitĂ© avec les calculs Ă l’intĂ©rieur.
Dans de rares cas, le plus souvent dans le cadre de fortes inflammations, il est impossible de pratiquer une laparotomie. Il peut alors ĂŞtre nĂ©cessaire de faire une incision sous-costale de Kocher (parallèle Ă l’arc costal droit) afin de pouvoir retirer la vĂ©sicule biliaire de manière classique.
Une opĂ©ration de la vĂ©sicule biliaire ne peut ĂŞtre pratiquĂ©e que sous anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale et en hospitalisation. La plupart des patients restent alors deux Ă quatre jours Ă l’hĂ´pital. Le patient peut ĂŞtre rĂ©alimentĂ© immĂ©diatement après l’opĂ©ration (rĂ©gime reconstituant) Une fois la vĂ©sicule biliaire enlevĂ©e, il n’y a aucune restriction alimentaire. Les patients peuvent continuer Ă se nourrir comme avant.
Polype de la vésicule biliaire
Des excroissances sur les muqueuses (polypes) peuvent Ă©galement se dĂ©velopper dans la vĂ©sicule biliaire, comme dans d’autres organes, par exemple le gros intestin. En soi, ce sont encore des tumeurs bĂ©nignes mais, comme dans l’intestin, elles ont tendance Ă dĂ©gĂ©nĂ©rer, autrement dit Ă se maligniser.
Si un tel polype est visible Ă l’Ă©chographie et s’il mesure moins d’un centimètre, il est recommandĂ© de surveiller sa croissance avec une nouvelle Ă©chographie dans les six Ă douze mois. A partir d’un centimètre, il est vivement recommandĂ© d’enlever le polype avec la vĂ©sicule biliaire, car la probabilitĂ© qu’il se transforme en tumeur maligne augmente de façon notable.
Cancer de la vésicule biliaire
Le cancer de la vĂ©sicule biliaire (carcinome de la vĂ©sicule biliaire) est rare. Ses causes ne sont pas encore bien Ă©tablies, mais les inflammations chroniques et les polypes de la vĂ©sicule biliaire semblent ĂŞtre, notamment, des facteurs de risque. Souvent le cancer de la vĂ©sicule biliaire est dĂ©couvert par hasard dans le cadre d’un examen histologique de routine de la vĂ©sicule biliaire après une opĂ©ration planifiĂ©e. Dans tous les cas, une rĂ©union interdisciplinaire sur ce qu’il y a lieu de faire avec des oncologues (tumor board), Ă laquelle nous participons chaque semaine, est organisĂ©e.
En fonction du stade de la tumeur, une chimiothérapie et une ablation partielle supplémentaire du foie sont nécessaires. Nous vous expliquons dans le détail toutes les étapes thérapeutiques que nous organisons.
Syndrome du canal carpien
Le syndrome du canal carpien ou SCC) est un syndrome douloureux au niveau des doigts qui s’accompagne souvent de troubles de la sensibilitĂ©. Il est liĂ© Ă la compression d’un nerf (le nerf mĂ©dian) au niveau du poignet. Ce nerf passe, avec quelques tendons flĂ©chisseurs des doigts, par un passage Ă©troit, le fameux canal carpien. Celui-ci est formĂ© par les os carpiens et par un ligament conjonctif de deux Ă quatre centimètres de large.
Le nerf mĂ©dian est le nerf sensitivo-moteur du pouce, de l’index, du majeur et des parties de l’annulaire, autrement dit il a en charge la transmission de stimuli sensoriels. Des douleurs typiques apparaissent lorsqu’une pression est exercĂ©e durablement sur le nerf Ă cause d’un rĂ©trĂ©cissement du canal. Elles se traduisent par des sensations d’engourdissement, des fourmillements et un « endormissement » au niveau de ces doigts, mais aussi parfois des douleurs aiguĂ«s. C’est souvent la nuit que les symptĂ´mes sont les plus forts ou en cas de position prolongĂ©e de la main, par exemple pendant la conduite d’un vĂ©hicule ou la lecture. L’origine de la compression est souvent inconnue, et les femmes sont un peu plus souvent touchĂ©es que les hommes.
Diagnostic
Les symptĂ´mes typiques permettent d’Ă©tablir clairement un diagnostic. Toutefois, il est recommandĂ© d’effectuer des mesures neurologiques pour confirmer le diagnostic.
Traitement
L’opĂ©ration n’est pas toujours nĂ©cessaire. En cas de symptĂ´mes modĂ©rĂ©s ou rĂ©cents, il est souvent possible d’appliquer un traitement conservateur, par exemple une orthèse de poignet portĂ©e la nuit et un mĂ©dicament dĂ©congestionnant anti-inflammatoire. Il est Ă©galement possible d’injecter localement une prĂ©paration Ă la cortisone avec une seringue fine. Mais, la plupart du temps ceci ne marche que pendant quelques semaines.
Les symptĂ´mes prolongĂ©s peuvent entraĂ®ner la dĂ©tĂ©rioration du nerf qui, le cas Ă©chĂ©ant, ne guĂ©rit plus. C’est pourquoi, une opĂ©ration rapide s’impose en cas de symptĂ´mes persistants ou importants.
Opération :
Le traitement opĂ©ratoire du syndrome du canal carpien consiste Ă dĂ©comprimer le nerf en sectionnant le ligament conjonctif qui forme le toit du canal carpien. L’intervention est pratiquĂ©e en ambulatoire et, normalement, sous anesthĂ©sie locale, autrement dit sans anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale.
Traitement de suite
Après l’opĂ©ration, les patients reçoivent une orthèse de poignet qui laisse les doigts libres. Cette orthèse doit ĂŞtre portĂ©e rĂ©gulièrement pendant deux semaines jusqu’au retrait des fils. Cependant, il faut bouger les doigts plusieurs fois par jour.
Chances de réussite
La main peut ĂŞtre de nouveau utilisĂ©e Ă 100 % au bout de six Ă huit semaines. La cicatrice peut ĂŞtre sensible pendant trois Ă quatre mois. La plupart du temps, les symptĂ´mes nocturnes diminuent de suite après l’opĂ©ration. Si les sensations d’engourdissement se prolongent avant l’opĂ©ration, le temps de rĂ©gĂ©nĂ©ration du nerf peut durer jusqu’Ă six mois.
L’opĂ©ration du canal carpien est une intervention frĂ©quente et son taux de rĂ©ussite est de plus de 90 %. Les rechutes sont très rares.
Plaies chroniques
Les plaies chroniques font partie des symptômes les plus fréquents. Elles apparaissent en particulier sur les jambes et, malheureusement, elles sont souvent longues à guérir. Nous le savons et nous passons volontiers du temps avec nos patients.
La plupart du temps ce sont les personnes âgĂ©es et malades qui sont touchĂ©es par les plaies chroniques. Il est très frĂ©quent qu’il n’y ait pas de cause particulière aux symptĂ´mes mais que plusieurs pathologies y participent. Les patients atteints de diabète sucrĂ©, d’artĂ©riopathie oblitĂ©rante des membres infĂ©rieurs (maladie occlusive artĂ©rielle pĂ©riphĂ©rique) et d’oedème lymphatique chronique (stase lymphatique) souffrent très frĂ©quemment de difficultĂ©s de cicatrisation. Chez ces personnes, une blessure mineure peut dĂ©jĂ donner lieu Ă une plaie qui ne guĂ©rit pas.
Traitements
Un traitement efficace des plaies chroniques consiste Ă traiter le plus efficacement possible non seulement la plaie proprement dite mais aussi les pathologies de base. C’est la raison pour laquelle, pour les plaies chroniques, nous travaillons toujours avec des partenaires spĂ©cialisĂ©s (infectiologues, diabĂ©tologues, angiologues et kinĂ©sithĂ©rapeutes).
Nous évaluons les plaies, si nécessaire nous les nettoyons mécaniquement localement puis nous les traitons avec des pansements modernes (p. ex. alginates ou pansement par pression négative). Nous utilisons également des produits traditionnels et « redécouverts » tels que le miel médicinal.
Mesures supplémentaires :
Les autres traitements que nous prescrivons sont les drainages lymphatiques, une amĂ©lioration de la vascularisation ou l’optimisation des Zucker-Medikamente. Pour ces traitements, nous vous adressons Ă des collègues spĂ©cialisĂ©s.
Hernie inguinale
En cas d’hernie inguinale (hernia inguinalis), il n’y a pas de fracture osseuse. Il s’agit plutĂ´t d’un Ă©largissement d’une brèche existante dans la paroi de l’abdomen. Il se forme un anĂ©vrisme dans le tissu, visible ensuite de l’extĂ©rieur sous forme de protubĂ©rance. Le pĂ©ritoine se retrousse vers l’extĂ©rieur, souvent reliĂ© avec le tissu adipeux et/ou l’intestin.
Les hommes souffrent beaucoup plus souvent d’une hernie que les femmes et, dans presque tous les cas, il faut l’opĂ©rer au cours de la vie. Mais il est souvent possible de planifier la date de l’intervention.
SymptĂ´mes
Les symptômes qui apparaissent fréquemment sont les suivants :
- ProtubĂ©rance dans la rĂ©gion de l’aine
- Douleurs lancinantes dans l’aine
- Evacuation irrégulière des selles
Situation d’urgence :
Un Ă©tranglement est mortel, mais heureusement rare. Dans un Ă©tranglement, le tissu fait protrusion, il est coincĂ© dans l’orifice herniaire et menace de se nĂ©croser. En cas de fortes douleurs, la protrusion est dure et il est impossible de la faire reculer, il vous est conseillĂ© de consulter le plus vite possible un mĂ©decin. Dans ce cas, une opĂ©ration doit ĂŞtre pratiquĂ©e en urgence.
Traitements
Chez l’adulte, nous recommandons toujours la mise en place d’un filet synthĂ©tique. Cette mesure permet de rĂ©duire nettement la probabilitĂ© d’une rĂ©apparition (rĂ©cidive) de la hernie.
Nous distinguons les méthodes opératoires dites à ciel ouvert, comme la technique de Lichtenstein et les méthodes opératoires mini-invasives, p. ex la chirurgie plastique transcutanée par voie endoscopique (TEPP).
OpĂ©ration Ă ciel ouvert de Lichtenstein avec implantation d’un filet :
La hernie est mise en Ă©vidence Ă l’aide d’une incision au niveau de l’aine. On retire une partie du sac herniaire et on enfonce le tissu restant dans la cavitĂ© abdominale. L’orifice herniaire est refermĂ© avec des sutures spĂ©ciales. De plus, on implante un filet synthĂ©tique pour renforcer la paroi abdominale.
Chirurgie plastique transcutanée par voie endoscopique (TEPP) :
c’est une mĂ©thode opĂ©ratoire « par le trou de la serrure » (par voie endoscopique). On dĂ©gage la hernie avec des instruments fins, on pose un filet synthĂ©tique depuis l’intĂ©rieur derrière le pĂ©ritoine pour recouvrir l’orifice herniaire. Toute l’opĂ©ration peut ĂŞtre surveillĂ©e depuis l’abdomen avec une camĂ©ra.
LĂ oĂą c’est possible, nous privilĂ©gions la technique « par le trou de la serrure » parce que les statistiques montrent que les nerfs sont moins irritĂ©s et qu’il y a ainsi moins de douleurs chroniques Ă l’aine (douleurs qui durent pendant plus de six semaines). Autre avantage : En cas de hernies des deux cĂ´tĂ©s, l’intervention peut ĂŞtre rĂ©alisĂ©e par les mĂŞmes incisions. Nous discutons toujours de la technique opĂ©ratoire en amont avec les patients. De nombreux facteurs y jouent un rĂ´le, notamment la taille de la hernie, les pathologies annexes et les opĂ©rations antĂ©rieures.
Hernies ombilicales et cicatricielles
Une hernie peut apparaĂ®tre presque partout sur la paroi abdominale. Une hernie apparaĂ®t souvent sur des points faibles comme le nombril et l’aine ou dans la rĂ©gion d’anciennes cicatrices chirurgicales. Dans ces zones, l’intestin sort ou le tissu adipeux qui est devant sort vers l’extĂ©rieur Ă travers les couches de tissu conjonctif et/ou musculaires.
Hernie ombilicale
Des hernies de la paroi abdominale apparaissent particulièrement souvent sur le nombril ou également quelques centimètres au-dessus ou au-dessous au niveau de la ligne médiane du corps. Elles peuvent être très gênantes du point de vue visuel mais aussi provoquer des douleurs ou des symptômes de pincement.
Selon sa taille, la brèche dans la paroi abdominale peut ĂŞtre fermĂ©e par une suture. Lorsque la brèche a atteint une taille critique (1,5 cm), il existe un grand risque que la suture, seule mesure possible, se dĂ©chire. C’est pourquoi, nous recommandons, en plus de la suture, la mise en place d’un filet synthĂ©tique. L’opĂ©ration peut ĂŞtre pratiquĂ©e Ă ciel ouvert ou  » par le trou de la serrure » (laparoscopie). La dĂ©cision dĂ©pend de votre situation particulière ainsi que de vos souhaits personnels.
Hernie cicatricielle
Les hernies cicatricielles apparaissent au niveau des cicatrices chirurgicales qui constituent Ă©galement un point faible dans la paroi abdominale. Les hernies surviennent chez 10 Ă 15 % de tous les patients opĂ©rĂ©s dans la rĂ©gion abdominale. Dans ce cas, la suture n’a pas suffisamment tenue après l’opĂ©ration. Il faut maintenant apporter dans tous les cas un renfort supplĂ©mentaire avec un filet. Ceci peut se faire de nouveau soit Ă ciel ouvert soit « par le trou de la serrure » (laparoscopie). Dans un tel cas, des conseils approfondis sur les diffĂ©rentes solutions sont très importants : Aujourd’hui, on peut opĂ©rer beaucoup de choses avec la technique « par le trou de serrure », mais celle-ci n’est pas toujours adaptĂ©e Ă tous les patients.
HĂ©morroĂŻdes
On appelle hĂ©morroĂŻdes des veines dilatĂ©es en permanence sur l’extrĂ©mitĂ© du canal anal. Le rĂ©seau de veines et d’artères est important pour la continence fine : C’est grâce Ă elles que nous sommes capables de retenir de très petites quantitĂ©s d’air et de liquide dans le canal anal. Un grossissement pathologique des coussinets peut provoquer des symptĂ´mes tels que sensation de corps Ă©tranger, incontinence fĂ©cale, saignements, dĂ©mangeaisons et douleurs.
Les différents degrés
Au plan clinique, les hémorroïdes sont réparties en quatre degrés :
Degré 1 :
Les hĂ©morroĂŻdes se trouvent dans le canal anal et sont invisibles de l’extĂ©rieur. On ne les remarque que lors d’un examen proctologique avec des instruments optiques.
Degré 2 :
Les nodules sortent lors de la poussĂ©e, mais se rĂ©tractent ensuite d’eux-mĂŞmes.
Degré 3 :
Les hémorroïdes sortent du canal anal et ne se rétractent pas spontanément. Mais on peut les replacer avec le doigt.
Degré 4 :
Les hémorroïdes restent extériorisées et il n’est plus possible de les replacer manuellement.
Traitements
Nous essayons toujours de dĂ©terminer avec vous le meilleur traitement. Pour ce faire, nous tenons compte de vos antĂ©cĂ©dents personnels, du stade de la pathologie et de vos souhaits personnels. Nous appliquons aussi bien des techniques opĂ©ratoires qui ont fait leurs preuves (intervention de Ferguson ou de Longo) que des mĂ©thodes plus rĂ©centes, en partie beaucoup moins douloureuses, comme l’ablation par radiofrĂ©quence avec la mĂ©thode Rafaelo. Nous vous conseillons avec plaisir Ă propos des solutions entrant en ligne de compte.
Pronostic
Pour qu’une opĂ©ration rĂ©ussisse, il est dĂ©terminant d’Ă©liminer les causes de la formation des hĂ©morroĂŻdes. Souvent, il s’agit d’une constipation qui dure depuis des annĂ©es. Par consĂ©quent, des entretiens approfondis sont très importants prĂ©cisĂ©ment en proctologie.
Varices périnéales
Autrefois, ces symptĂ´mes Ă©taient appelĂ©s, Ă tort, hĂ©morroĂŻdes externes. Il s’agit d’un gonflement très douloureux qui apparaĂ®t soudainement Ă l’extĂ©rieur du canal anal au niveau de la peau. Ce gonflement n’est pas dĂ» Ă une dilatation des vaisseaux comme pour les hĂ©morroĂŻdes, mais Ă un caillot localisĂ©. Les varices pĂ©rinĂ©ales ne sont toutefois pas un signe de tendance thrombotique gĂ©nĂ©rale et n’ont rien Ă voir avec une thrombose des veines de la jambe ou une embolie pulmonaire.
Replis de peau sur l’anus (marisques)
Les marisques sont des replis de peau Ă l’extĂ©rieur de l’anus. Elles sont bĂ©nignes mais peuvent nuire Ă l’hygiène de la zone anale et donc Ă la qualitĂ© de vie et provoquer des dĂ©mangeaisons. Les marisques peuvent ressembler Ă des hĂ©morroĂŻdes, des condylomes de l’anus ou Ă un cancer anal. C’est la raison pour laquelle, nous vous recommandons de faire pratiquer un examen proctologique pour Ă©valuer toutes les observations anomales dans la rĂ©gion du rectum.
Selon leur taille, les marisques peuvent ĂŞtre enlevĂ©es sous anesthĂ©sie locale directement au cabinet ou, si le patient le souhaite, sous anesthĂ©sie partielle ou gĂ©nĂ©rale en salle d’opĂ©ration.
Fissures anales
Une dĂ©chirure dans la muqueuse de l’anus au niveau du sphincter est appelĂ©e fissure. Elles sont souvent dues Ă des selles trop dures ou Ă une pĂ©nĂ©tration anale pendant les rapports sexuels. La zone autour du sphincter Ă©tant très sensible, la fissure provoque très frĂ©quemment de fortes douleurs. On observe souvent aussi des traces de sang rouge clair sur les selles ou le papier toilette.
Traitements
Une fissure dĂ©tectĂ©e Ă un stade prĂ©coce peut ĂŞtre guĂ©rie sans chirurgie dans plus de 80 % des cas. Le traitement consiste Ă administrer des mĂ©dicaments rĂ©gulateurs du transit intestinal, des antidouleurs et Ă appliquer des pommades qui amĂ©liorent la vascularisation locale. Pour que ce traitement conservateur rĂ©ussisse, la participation des patients est très importante. Toutefois, la plupart du temps cela ne pose aucun problème puisque nous expliquons toujours de manière approfondie l’origine et le concept thĂ©rapeutique.
Dans tous les cas, nous tentons d’obtenir d’abord une guĂ©rison sans opĂ©rer. Si, malgrĂ© un traitement adaptĂ©, il n’y a pas de cicatrisation dans les 6 semaines, ou si les symptĂ´mes sont prĂ©sents depuis longtemps, il faudra procĂ©der quand mĂŞme, le cas Ă©chĂ©ant, Ă une intervention chirurgicale.
Abcès et fistules
Une fistule est une communication tubulaire entre un abcès et l’Ă©piderme. Une fistule anale est due Ă une inflammation des glandes d’Hermann (cryptes). Elle peut conduire Ă une accumulation locale de pus (abcès). L’inflammation se crĂ©e alors un chemin depuis l’orifice interne de la fistule dans le canal anal vers l’extĂ©rieur jusqu’Ă la peau par lequel s’Ă©coule ensuite le pus ou le liquide.
Les fistules anales peuvent Ă©galement se former Ă la suite d’une fissure anale chronique (dĂ©chirure anale). Cela peut donner lieu Ă une colonisation par des bactĂ©ries et Ă une inflammation chronique qui pĂ©nètre lentement en profondeur et traverse le sphincter. Si l’inflammation atteint la surface de la peau, la fistule est complètement continue.
Des fistules peuvent aussi apparaĂ®tre dans le cadre d’une inflammation intestinale (p. ex. maladie de Crohn). Les fistules qui apparaissent alors sont souvent complexes, elles traversent toutes les couches musculaires ou forment des passages jusqu’Ă la paroi abdominale ou la rĂ©gion glutĂ©ale.
Traitements
Les fistules ne guĂ©rissant spontanĂ©ment que très rarement, une opĂ©ration est presque toujours nĂ©cessaire. L’intervention consiste Ă exciser le canal fistulaire et le tissu environnant. La plaie chirurgicale reste volontairement ouverte et cicatrise. Le processus de guĂ©rison d’une plaie ouverte dure quatre Ă six semaines. Le taux de rĂ©ussite pour les fistules superficielles non complexes peut atteindre 90 %.
Les fistules infectĂ©es par des bactĂ©ries ou celles qui affectent une grande partie du sphincter, sont plus complexes Ă traiter. Le tissu Ă©tant enflammĂ©, au dĂ©but il est impossible d’Ă©valuer la situation avec certitude. Dans ce cas, on maintient le passage de la fistule ouvert Ă l’aide d’un sĂ©ton pour que l’inflammation puisse se rĂ©sorber sur une pĂ©riode de quelques semaines. Ce n’est que plus tard que l’opĂ©ration proprement dite est rĂ©alisĂ©e. Il existe dĂ©sormais au moins 10 mĂ©thodes opĂ©ratoires diffĂ©rentes. Toutefois, aucune de ces mĂ©thodes n’est actuellement complètement satisfaisante Ă tous points de vue. Le taux de guĂ©rison est compris entre 20 et 90 %.
Aperçu des techniques opératoires :
Clivage d’une fistule anale (fistulotomie)
Le trajet de la fistule est mis Ă plat puis entièrement retirĂ©. Il est possible de sectionner env. 20 % du sphincter sans occasionner de dĂ©ficit fonctionnel. En cas de section d’une plus grande zone, le sphincter peut ĂŞtre refermĂ© (reconstruit) avec des sutures. Un taux de guĂ©rison jusqu’Ă 90 % est obtenu après un clivage de la fistule.
Lambeau muqueux d’avancement rectal (LAR) :
Si une fistule traverse entièrement le sphincter, l’opĂ©ration est plus difficile : Il est recommandĂ© ici de retirer le trajet depuis l’extĂ©rieur jusqu’Ă l’endroit oĂą le sphincter est percĂ©. La partie du trajet Ă l’intĂ©rieur du muscle est curetĂ©e et le muscle suturĂ© par-dessus. L’ouverture dans l’intestin, donc l’orifice fistuleux interne, est fermĂ© en plus avec un lambeau d’avancement muqueux (LAR). Celui-ci fait office de couvercle qui ferme hermĂ©tiquement l’orifice interne.
Pose d’un fil (pose d’un sĂ©ton) :
Le sĂ©ton est un fil ou une languette Ă©lastique qui est introduit(e) dans une fistule. Il permet de crĂ©er un drainage contrĂ´lĂ© afin de rĂ©duire l’infection. Dans le mĂŞme temps, le trajet fistuleux « durcit », il est pour ainsi dire prĂ©parĂ©. Un sĂ©ton reste souvent quelques mois dans la fistule jusqu’Ă ce que l’opĂ©ration dĂ©finitive soit planifiĂ©e.
La majeure partie des patients s’accommodant très bien de ce drainage contrĂ´lĂ© au bout de quelques semaines, un traitement permanent avec un sĂ©ton est Ă©galement une option.
Ligature inter-sphinctérienne du trajet fistuleux (LIFT) :
La LIFT fait partie des techniques opératoires actuelles les plus prometteuses. Elle consiste à mettre le trajet fistuleux en évidence dans le sphincter et à le sectionner. De plus, on retire aussi la partie externe du trajet fistuleux à hauteur du sphincter.
Condylomes
Les condylomes sont provoquĂ©s par le papillomavirus humain (PVH). Ce sont essentiellement des tumeurs bĂ©nignes. Elles ont, la plupart du temps, l’aspect de petits nodules blanchâtres tout autour de l’anus, dans le canal anal ou, chez la femme, dans la rĂ©gion du vagin.
La contamination se fait, majoritairement, par voie sexuelle, mais peut aussi ĂŞtre due Ă une infection par contact. Jusqu’Ă 60 % des adultes sont infectĂ©s par ce virus.
Les symptômes sont des démangeaisons, des suintements et une sensation de corps étranger.
Traitements
Les condylomes externes isolĂ©s peuvent ĂŞtre traitĂ©s avec des pommades et des solutions. En cas d’atteinte plus importante et de localisation dans l’anus ou dans le vagin, un traitement par Ă©lectrocoagulation ou laser spĂ©cial est nĂ©cessaire. Un seul traitement n’est souvent pas suffisant car les condylomes rĂ©apparaissent frĂ©quemment. C’est la raison pour laquelle un suivi minutieux est nĂ©cessaire.
Fistule coccygienne (sillon interfessier)
La fistule coccygienne est une pathologie sans la rĂ©gion coccygienne dans laquelle la pĂ©nĂ©tration de poils dans la peau provoque une inflammation. Cette inflammation peut ensuite donner lieu Ă une fistule. Cette pathologie peut devenir aiguĂ« avec l’apparition d’un abcès ou chronique avec la formation d’une fistule et un gonflement suintant rĂ©current.
Traitements
Elle ne peut ĂŞtre traitĂ©e que par voie chirurgicale. Au stade aigu, l’ouverture chirurgicale de l’abcès est prioritaire. Au stade chronique, le retrait prudent de l’orifice fistuleux externe est, la plupart du temps, le traitement de choix, mais un traitement au laser est Ă©galement possible. Si les fistules sont très grosses, une reconstruction plastique de la peau est nĂ©cessaire.
Diverticulite
Les diverticules sont des petites Ă©vaginations bĂ©nignes de la muqueuse intestinale. Elles se forment au cours de la vie chez env. 70 % des personnes. Lorsque ces excroissances s’enflamment il s’agit d’une diverticulite. Le plus souvent c’est la portion de l’intestin Ă gauche du bas-ventre (sigmoĂŻde) qui est touchĂ©e. Le spectre des symptĂ´mes va d’une inflammation silencieuse, pratiquement imperceptible Ă une perforation très douloureuse et dĂ©lĂ©tère de l’intestin.
SymptĂ´mes
Les symptĂ´mes d’une diverticulite sont une douleur soudaine Ă la section de l’intestin touchĂ©e, accompagnĂ©e de fièvre, de nausĂ©es, de vomissements et d’une modification de la dĂ©fĂ©cation – de la diarrhĂ©e Ă la constipation.
Diagnostic
Le diagnostic est posĂ© au moyen d’une Ă©chographie et/ou d’un scanner de l’abdomen. Après la diminution des symptĂ´mes, il est recommandĂ© de procĂ©der Ă©galement Ă une coloscopie afin d’exclure toute pathologie maligne du gros intestin.
Traitements
Le traitement consiste, la plupart du temps, en une antibiothĂ©rapie, ambulatoire ou, dans les cas les plus graves, Ă©galement en hospitalisation. En cas d’inflammations rĂ©pĂ©tĂ©es ou d’Ă©volution aiguĂ« grave, il y a lieu d’envisager une rĂ©section par voie chirurgicale de la portion d’intestin touchĂ©e. La rĂ©section est rĂ©alisĂ©e, la plupart du temps, avec la technique « par le trou de la serrure » (laparoscopie).
Aujourd’hui, un anus artificiel provisoire (stomie) n’est plus que très rarement nĂ©cessaire. Mais une stomie doit toujours ĂŞtre la dernière option pour rĂ©tablir la santĂ© de la personne concernĂ©e dans les situations inflammatoires graves. Nous informons toujours nos patients Ă propos de cette situation d’urgence.